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Alors que les technologies évoluent à un rythme fulgurant, les parcours de formation peinent à suivre. Face à la pénurie persistante de profils qualifiés et à l'automatisation croissante, une transformation profonde s’impose : former autrement, plus vite, et au plus près des besoins des entreprises. Loin des formats rigides, l'heure est à l'agilité, à l'ancrage terrain et à l'anticipation. Digitalcity.brussels décrypte les enjeux dans son dernier rapport de veille.
Une inadéquation structurelle entre offre de formation et demande du marché
La transformation digitale n’est plus une perspective : elle est une réalité pour toutes les organisations, des PME aux grandes institutions publiques. Pourtant, un paradoxe persiste : alors que les entreprises cherchent désespérément des profils qualifiés dans l’IT, le marché ne parvient pas à répondre à cette demande. Une fracture persiste entre le monde de la formation et celui de l’entreprise.
En Belgique comme ailleurs, la pénurie de profils IT reste une réalité tenace. L’OCDE classe les compétences numériques parmi les plus recherchées — et les plus difficiles à recruter. Selon la Commission européenne, seuls 3,9 jeunes sur 1000 âgés de 20 à 29 ans sont diplômés en informatique (Education and Training Monitor 2024).
Les formations classiques, souvent longues et théoriques, peinent à fournir un vivier suffisant, tant en quantité qu’en adéquation avec les besoins réels du terrain. Les diplômés manquent parfois de préparation concrète à la vie active, tandis que les entreprises cherchent des collaborateurs opérationnels, flexibles et proactifs.
Du savoir au savoir-agir : une autre vision de la formation professionnelle
Dans un marché en constante mutation, les compétences techniques ne suffisent plus.
Ce que recherchent les recruteurs ? Des profils capables de s’adapter rapidement, d’apprendre en continu, de résoudre des problèmes concrets, et de travailler de manière collaborative.
C’est dans ce contexte que la formation professionnelle courte et orientée métier prend tout son sens. Contrairement aux parcours académiques classiques, ces formations — souvent intensives et pratiques — permettent de :
- Répondre rapidement à une tension sectorielle ;
- Inclure des publics éloignés de l’emploi ou en reconversion ;
- Adapter les contenus aux réalités spécifiques du marché local.
💡Dans ce contexte, les formations courtes, professionnalisantes, intensives et co-construites avec les employeurs gagnent du terrain. L’approche “formation-emploi” devient clé.
Mais pour être efficaces, ces parcours doivent aller plus loin que le simple transfert de savoirs :
- Être co-designés avec les entreprises locales;
- Intégrer la culture d’entreprise et ses codes;
- Inclure des mises en situation concrètes, des projets, du mentorat;
- Préparer à la valorisation de parcours atypiques.
Des leviers concrets pour aligner la formation sur la demande.
Nouvelles technologies, nouvelles compétences, nouvelle urgence 🤖
Trois vagues technologiques ont redéfini les compétences numériques en moins de deux décennies :
- Le cloud computing, qui a redessiné l’architecture informatique;
- La cybersécurité, devenue prioritaire depuis les cyberattaques de 2017 (NotPetya, WannaCry);
- L’IA générative, qui transforme les usages comme les métiers.
Selon le Future of Jobs Report 2025 du World Economic Forum (WEF), les compétences IT les plus demandées à horizon 2030 concerneront :
- L’intelligence artificielle et le big data;
- La cybersécurité;
- La littératie numérique;
- Les infrastructures réseau.
Cette montée en complexité technologique implique également une montée en compétences humaines. L’OCDE et le WEF le soulignent : les soft skills — pensée analytique, capacité d’apprentissage, leadership — sont désormais aussi rares et précieuses que les savoir-faire techniques.
🔎 A SAVOIR : une étude McKinsey de 2023 révèle que 70 % des entreprises estiment que leurs salariés ne sont pas suffisamment préparés aux usages concrets de l’IA, faute de formation adaptée.
Les formations doivent donc répondre en temps réel à ces transformations. Cela implique une agilité pédagogique que peu de structures traditionnelles peuvent se permettre : mise à jour constante des contenus, intégration d’outils récents (ChatGPT, GitHub Copilot, etc.), accompagnement des formateurs eux-mêmes dans leur montée en compétences.
Ce qui freine encore l’efficacité des dispositifs
Malgré les efforts déployés, plusieurs obstacles persistent :
- Des processus de recrutement encore trop normés, qui sous-valorisent les profils atypiques ;
- Une reconnaissance inégale des formations courtes, perçues comme secondaires par certains employeurs ;
- Une intégration parfois trop tardive des entreprises dans les parcours pédagogiques, alors qu’elles devraient en être co-conceptrices.
📣 Pourtant, les stagiaires issus de ces formations — souvent reconvertis, expérimentés, engagés — font preuve d’une capacité d’adaptation précieuse. Ce capital humain ne demande qu’à être activé.
Digitalcity.brussels : anticiper pour mieux former 🧭
Depuis sa création, Digitalcity.brussels anticipe ces mutations avec des programmes sur mesure, développés avec les partenaires publics et privés de la Région bruxelloise. Digitalcity.brussels s’engage aussi à construire un écosystème de formation agile et inclusif pour les métiers du numérique. Son modèle repose sur :
- La co-construction des formations avec les entreprises ;
- L’intégration systématique d’expériences de terrain (projets, visites, rencontres professionnelles) ;
- L’accompagnement personnalisé vers l’emploi.
Son rôle ? Agir comme un pont stratégique entre les besoins du marché et les ressources humaines de demain.
📥 À lire pour aller plus loin : le rapport de veille.
Pour explorer plus en détails :
- Comment les compétences numériques évoluent concrètement ;
- Pourquoi les soft skills sont devenues décisives ;
- Et comment Digitalcity.brussels adapte ses dispositifs pour répondre à ces enjeux...
> Découvrez nos différents chapitres du rapport de veille 2025 qui offrent une analyse approfondie des métiers, compétences et formations du numérique.